Comment réduire son exposition

*Nos recommendations sont particulièrement pertinentes pour les parents d’enfants de moins de 6 ans et les femmes enceintes.

AIR INTÉRIEUR

Vous pouvez réduire votre exposition aux polluants particulaires (particules fines) dans l’air intérieur de votre domicile par les moyens suivants :

  • Bannir toute fumée de tabac de la maison.
  • Épousseter avec un linge ou une vadrouille humide. Le plumeau et le balai ne sont pas optimaux, car ils dispersent la poussière résiduelle (qui peut contenir plusieurs polluants).
  • Utiliser un éteignoir pour les chandelles au lieu de les souffler et réduisez leur utilisation en général (incluant l’encens).
  • Vérifier régulièrement que vos appareils de chauffage, foyers ou poêles à bois sont bien installés et fonctionnent bien.
  • Faire l’entretien annuel de vos cheminées.
  • Utiliser la hotte de cuisine chaque fois que vous cuisinez.
  • Une cuisinière électrique est préférable à une cuisinière au gaz.
  • Ne jamais laisser un véhicule tourner au ralenti dans un garage attenant, ni près de portes ou de fenêtres.
  • Ne jamais utiliser un barbecue ni de génératrice à l’intérieur ou dans un garage attenant – Le Canada a mis au point un document de conseils sur la qualité de l’air intérieur résidentiel qui porte sur les particules fines.
  • Acheter un système de ventilation centrale pour votre maison – La ventilation peut aider à réduire le taux de particules fines dans l’air intérieur. Les habitations récentes doivent, selon la régie du bâtiment du Québec, être munies de tels systèmes.
  • Utiliser des purificateurs d’air – Les purificateurs d’air portatifs avec des filtres HEPA (ou dépoussiéreurs électrostatiques) peuvent notamment aussi réduire les quantités de particules fines dans l’air intérieur.
  • Se méfier de la peinture contenant du plomb – Consultez la page d’information du Gouvernement du Canada qui permet de vous aider à vérifier si les murs de votre maison sont peints avec de la peinture contenant du plomb et vous présente comment diminuer votre risque de contamination si vous devez la retirer.

ACHATS RESPONSABLES

  • Privilégier l’achat de plats en verre ou céramique au lieu du plastique.
  • Choisir son plastique – Les différents types de plastique sont catégorisés et numérotés selon leur composition. Les plastiques de type polycarbonates (PC), qui sont donc susceptibles de contenir du BPA, arborent le #7 ou la mention PC. Il s’agit donc d’éviter de consommer des produits emballés dans ce type de plastique. Pour en savoir plus sur les 7 types de plastiques, consulter ce site.
  • Se méfier de la mention « sans BPA » ou « BPA free » – La mention « sans BPA » ou (BPA free) se retrouve sur plusieurs produits commerciaux. Cette mention peut procurer un faux sentiment de sécurité, car certaines industries remplacent le BPA par des dérivés comme le bisphénol F (BPF) ou le bisphénol S (BPS). Des chercheur.e.s soupçonnent que ces dérivés puissent avoir des effets semblables au BPA sur la santé. Il est donc plus sécuritaire d’utiliser des contenants de céramique ou de verre.
  • Éviter l’achat de produits contenant de la mousse de polyurethane – Favoriser les rembourrures de coton, laine, ou polyester.
  • Privilégier l’achat d’aliments biologiques – L’achat et la consommation de produits biologiques contribuent à la santé des agriculteurs et agricultrices puisque cela permet de limiter leur exposition aux pesticides.

NETTOYAGE

  • Laver vos mains (et celles de vos enfants) fréquemment – Cela permettra de réduire l’ingestion accidentelle de poussière lors de contacts main-à-bouche.
  • Favoriser l’utilisation d’une vadrouille humide plutôt que l’aspirateur – Si ce n’est pas possible, sélectionnez un aspirateur avec un filtre de type HEPA (High Efficiency Particulate Air).
  • Limiter le nombre de produits utilisés et opter pour ceux qui ont la liste d’ingrédients la moins longue.
  • Diminuer la quantité de produits à chaque utilisation. Pas besoin d’en mettre une tonne !

INSECTES OU ANIMAUX INDÉSIRABLES

  • Lors de l’utilisation d’insecticides ou pesticides à l’intérieur, quitter votre domicile pour la période recommandée – Le Gouvernement du Canada indique que « les personnes et les animaux de compagnie devraient quitter les lieux durant le traitement, en particulier les enfants, les femmes enceintes et les aînés. Interdisez‑leur l’accès à la zone traitée jusqu’à ce que le pesticide ait complètement séché » ou suite au délai conseillé par le vendeur ou indiqué sur l’étiquette du produit.
  • Ne pas utiliser un insecticide destiné à l’extérieur à l’intérieur de votre résidence.
  • Se référer à des agences professionnelles de la lutte anti-parasitaire.
  • Consulter l’onglet “Au jardin” pour plus de recommendations sur l’utilisation de ces produits.

ENTRÉE DE SERVICE D’EAU EN PLOMB

  • Vérifier si votre entrée de service d’eau est faite de plomb – Les immeubles de 8 logements ou moins construits avant 1970 sont plus fréquemment construits avec une entrée de service en plomb. Visionner la capsule vidéo – Comment reconnaître une entrée de service en plomb ou prenez connaissance de ces informations. Dans le doute, informez-vous auprès de votre municipalité.
  • Les résident.e.s de Montréal peuvent consulter la carte interactive qui présente les secteurs susceptibles d’avoir une entrée de service en plomb. Ils peuvent également effectuer une demande de vérification auprès de la ville en remplissant le formulaire suivant.
  • Si c’est le cas, remplacer votre entrée d’eau en plomb est la solution la plus efficace pour réduire votre exposition.

ALIMENTATION

  • Acheter des produits issus de l’agriculture biologique et encourager l’économie locale. Bien que des traces de pesticides peuvent être retrouvées dans les aliments biologiques, ils en contiennent souvent moins que les aliments cultivés de façon conventionnelle. Comme le panier d’épicerie biologique est souvent plus dispendieux, il peut être intéressant de réduire la consommation de pesticides en concentrant les achats biologiques sur les fruits et légumes qui font partie du palmarès annuel des 12 aliments les plus contaminés. Cette liste publiée chaque année par l’Environmental Working Group s’appuie sur des données du gouvernement américain.
  • Chauffer vos aliments dans des contenants adéquats – Les particules de BPA sont fragiles et se détachent facilement à la chaleur. Il est donc suggéré de réchauffer les aliments dans des contenants de céramique, de verre ou de porcelaine à la place de contenants en plastique de polycarbonate.
  • Réduire votre consommation d’aliments en conserve – Les aliments frais ou congelés sont à privilégier au lieu d’aliments en conserve qui peuvent contenir du BPA.

FRUITS ET LÉGUMES NON BIOLOGIQUES

  • Laver les fruits et les légumes avant de les consommer. Bien que les quantités résiduelles soient faibles, certains pesticides se retrouvent sur la surface des aliments. Par principe de précaution, vaut mieux les frotter sous l’eau du robinet durant quelques secondes. Cela permet d’en éliminer une partie, en autant que ces derniers soient solubles à l’eau. Consultez l’article du Détecteur de rumeurs qui répond à la question : est-ce que les nettoyants pour fruits et légumes sont plus efficaces que l’eau contre les pesticides?
  • Retirer la pelure de certains aliments avant de les consommer. Afin d’éviter de faire une croix sur certaines molécules bonnes pour la santé qui se retrouvent dans la pelure, il peut être pertinent de retirer en priorité la pelure des  12 fruits et légumes les plus contaminés.

CONSOMMATION DE POISSONS

  • Choisir le bon poisson – Certains poissons, mais également la majorité des fruits de mers et mollusques, n’ont pas de limite de consommation puisqu’ils sont reconnus pour avoir une faible teneur en mercure tout en ayant une forte concentration d’oméga-3. Anchois, capelan, omble, merlu, hareng, maquereau, goberge, saumon, éperlan, truite arc-en-ciel, corégone, palourde, moule et huître sont donc tous des choix favorables.
  • Réduire votre consommation de poissons prédateurs – Limiter la consommation des poissons prédateurs ou grands mammifères marins tels que l’achigan, le brochet, le doré, le maskinongé, le touladi ou encore l’espadon, le requin et le thon rouge.
  • S’informer sur le lieu où vous désirez pêcher – Vous pouvez consultez la carte géographique des lacs québécois où vous planifiez aller pêcher. Le site du gouvernement permet d’avoir un guide sur la quantité de poissons à consommer lors de la pêche sportive en eau douce. La localisation des lacs et la flore riveraine influence aussi la teneur en mercure des poissons. Les personnes vivant près d’une source d’eau située après la construction d’un réservoir hydro-électrique doivent faire plus attention à la consommation de poissons issus de la pêche sportive puisqu’on retrouve une augmentation de mercure libéré dans l’eau dans ces endroits.
  • Connaître les poissons que l’on consomme – Apprenez à identifier les poissons qui se retrouvent dans votre assiette.

EAU POTABLE

  • Consulter les ressources appropriées sur la prévention de l’exposition au plomb – Par exemple, la Direction régionale de santé publique de Montréal a mis à votre disposition une page d’information. Il est également possible de prendre connaissance de la fiche d’information sur la prévention de l’exposition au plomb du Gouvernement du Québec.
  • Tester la concentration de plomb dans votre eau – Si vous êtes intéressé.e.s à tester la concentration de plomb dans votre eau, le Gouvernement du Québec recommande de faire appel à des laboratoires spécialisés. Vous trouverez la liste de ces laboratoires ici. Il est important de s’assurer que votre choix est spécifiquement accrédité́ pour l’analyse du plomb dans l’eau potable.
  • Réduire la quantité de plomb dans l’eau que vous consommez – Remplacer les entrées d’eau en plomb de votre domicile est la solution la plus efficace;

Si cela n’est pas possible, voici quelques actions que vous pouvez entreprendre:

  • Avoir un dispositif de filtration respectant les normes NSF/ANSI no 53 – Par exemple un pichet filtrant, un filtre au robinet ou sous l’évier. À noter qu’il est inutile de faire bouillir l’eau, car le plomb n’est pas éliminé par l’ébullition.
  • Faire couler l’eau du robinet quelques minutes lorsqu’elle a été stagnante pendant une longue période – Les concentrations de plomb dans l’eau du robinet peuvent augmenter en fonction du temps pendant lequel l’eau repose dans les tuyaux (p. ex. : le matin ou en revenant de travailler).
  • Conserver un pichet d’eau saine au réfrigérateur – Cela permettra d’éviter de faire couler l’eau pendant quelques minutes chaque fois que vous désirez vous servir un verre d’eau le matin.
  • Nettoyer régulièrement l’aérateur du robinet.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ce site de Santé Canada et les articles sur le plomb disponibles sur la plateforme de Faire à sa tête.

UTILISATION DOMESTIQUE DES PESTICIDES, INSECTICIDES OU FONGICIDES

  • Opter d’abord pour des solutions écologiques – Pour la culture de potager à la maison, préférez des solutions biologiques pour éliminer les nuisibles ou les maladies sur les plantes potagères, tels que le désherbage manuel ou l’installation de pièges. Plusieurs conseils pour cultiver un jardin écologique sont disponibles à Espace pour la vie.
  • Utiliser des produits homologués par Santé Canada – Éviter d’acheter des pesticides sur le web. Certains de ces produits sont interdits au Canada.
  • S’informer et appliquer les mesures de sécurité concernant l’utilisation des pesticides en milieu résidentiel – Consulter la page « Utilisation sécuritaire des pesticides » du Gouvernement du Canada. Il est recommandé de porter des protections comme des gants, des lunettes de sécurité, une visière ainsi qu’un masque pour éviter du mieux possible tout contact direct avec les pesticides.  Vous pouvez également prendre connaissance de la page – Pesticides au Canada : Services et renseignements du Gouvernement du Canada.
  • Déclarer vos effets secondaires à l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada – Si vous, votre famille ou vos animaux domestiques ou d’élevages avez ressenti des effets négatifs à la suite d’une utilisation de pesticide, Santé Canada recommande de remplir ce formulaire. «Il n’est pas nécessaire d’être certain que le pesticide utilisé a causé l’effet » pour le remplir.
  • Se renseigner sur les règlementations municipales en vigueur – Chaque municipalité peut adopter des règlements régissant la vente et l’utilisation des pesticides sur son territoire. Avant d’envisager répandre ces produits à votre domicile, il est recommandé de s’informer auprès de votre ville ou municipalité. Par exemple, «depuis le 1er janvier 2022, 36 molécules qui entrent dans la composition des pesticides sont interdites à Montréal».

UTILISATION AU TRAVAIL

 

Visionnez cette capsule pour apprendre comment limiter l’exposition aux pesticides.